Les plantes à utiliser avec précaution

La salicaire (Lythrum salicaria) est considérée comme une des pires espèces envahissantes des milieux humides (elle fait partie de la liste des 100 espèces exotiques les plus néfastes au monde). Au Québec. à une certaine époque, elle était considérée comme l’ennemie nº 1. Il est vrai que son aspect très invasif, particulièrement dans les milieux humides fragiles, avait de quoi faire peur.

Cependant, certaines voix se sont élevées pour remettre en cause le fait qu’elle était très envahissante. Le débat fait encore rage, mais force est de constater qu’à plusieurs endroits, au Québec, la présence de la salicaire est en régression dans les milieux naturels.

D’autre part, dans les années 80, plusieurs cultivars de salicaires, notamment la série ‘Morden’ (Rose, Gleam et Pink) et le cultivar ‘Terra Nova’ ont été mis sur le marché. Ils étaient alors considérés comme stériles, ne produisant que peu ou pas de semences. Toutefois, au milieu des années 90, des études ont allégués que ces cultivars n’étaient pas du tout stériles. Depuis, aucune nouvelle étude n’a été faite pour infirmer ou corroborer cette information.

Le programme écoresponsable Je te remplace recommande donc, dans la mesure du possible, d’éviter de planter des salicaires particulièrement à proximité des cours d’eau ou des endroits humides.

Si on choisit de les cultiver, on doit absolument supprimer les fleurs, juste après la floraison, afin d’éviter la montée à graines.

Les plantes généralement proposées pour remplacer les salicaires sont les épilobes à feuilles étroites (Chamerion angustifolium), la liatride en épi (Liatris spicata), la verveine bleue (Verbena hastata) ou la véronique en épi (Veronica spicata).

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De plus, en étudiant le cas de la julienne des dames il est apparu que celle-ci était souvent utilisée dans les mélanges de fleurs vivaces servant comme prés fleuris. Il a aussi été décidé d’une mise en garde. 

Dans les grands jardins, mais aussi sur le bord des routes ou encore dans des sites en réhabilitation, on utilise des prés fleuris ou des prairies. Il s’agit en fait de mélange de semences de graminées ou de plantes vivaces (parfois les deux) que l’on étend directement sur le sol afin de les implanter.

Comme il est très difficile pour un non-spécialiste d’identifier les types de semences, il arrive parfois que ces mélanges contiennent des graines de plantes envahissantes. Cette méthode d’implantation devient alors une source de diffusion.

 Le Comité de travail sur le projet Je te remplace recommande donc de ne pas utiliser de mélanges de plantes qui pourraient représenter un danger pour les écosystèmes.

Le premier geste à poser est de choisir son fournisseur avec précaution. Idéalement, celui-ci doit être local afin de bien connaître la problématique des plantes envahissantes sur le territoire qu’il dessert. Il doit aussi être responsable et s’engager à certifier que ces mélanges ne contiennent pas de plantes problématiques.