Les bonnes pratiques

Les bonnes pratiques pour prévenir et lutter contre les plantes envahissantes

Elles s’orchestrent autour de quatre stratégies.

1La prévention-

Une fois qu’elles sont installées dans les milieux naturels, les plantes envahissantes sont souvent difficiles à déloger. Il est donc beaucoup plus efficace de prévenir leur arrivée. La prévention à la source, qui se fait depuis le lieu d’origine ou d’exportation, et à l’arrivée (via des mesures de contrôle scientifiques et efficaces aux frontières), constitue la voie à privilégier.

 

 

 

On peut intervenir de plusieurs façons :

  • en évitant l’introduction de plantes potentiellement envahissantes, aussi bien par l’introduction commerciale que par l’achat en ligne sur des sites situés à l’étranger, ou encore par l’échange entre jardiniers;
  • en limitant la circulation des espèces réputées envahissantes en ne les multipliant plus et en les supprimant de la production et de la vente;
  • en n’utilisant pas ces plantes dans les jardins ou les projets d’aménagements paysagers, parcs, etc., et en remplaçant les plantes problématiques par les plantes proposées par le programme écoresponsable Je te remplace
     

2La détection et l’acquisition de connaissances-

Il est crucial de détecter, le plus tôt possible, les espèces introduites qui sont problématiques.

Toutefois, avant de mettre en place quelque programme de contrôle ou d’éradication que ce soit, on doit acquérir les connaissances écologiques sur les stratégies biologiques de l’espèce envahissante afin d’éviter de favoriser la propagation (dissémination des semences, marcottage, drageonnage, bouturage des racines ou des tiges). Ces connaissances sont nécessaires pour appliquer des stratégies de lutte efficaces et appropriées.

 

Il est donc important de consulter des professionnels (biologistes, horticulteurs, etc.), des associations (FIHOQ, CQEE, etc.) ou des centres de recherches qui pourront fournir de l’information.

3L’éradication-

Cette stratégie consiste à couper, arracher, recouvrir, traiter avec des herbicides (dans certaines situations seulement) afin de détruire les plantes. Elle est plus efficace si on intervient au début de l’invasion. C’est le moyen le plus utile pour contrôler une espèce envahissante déjà implantée.

Avant la coupe ou l’arrachage des plantes, il est important d’établir comment elles seront détruites. Si, dans certains cas, elles peuvent être compostées sans risque de dissémination ultérieure, il arrive souvent que certaines plantes conservent des parties (notamment les racines) qui ne sont pas complètement décomposées et qui pourront ainsi reprendre vie. L’utilisation du compost revient alors à «ensemencer» les plates-bandes. Le brûlage ou l’enfouissement profond sont souvent les meilleures méthodes.

D’autre part, avant de lancer un programme d’éradication, il faut prendre en considération que celui-ci peut demander des efforts soutenus qui durent plusieurs années.

4Le confinement-

Cette stratégie consiste à appliquer des mesures (physiques, chimiques, biologiques ou intégrées) dans ou autour d’une zone infestée afin de limiter la propagation d’espèces envahissantes dans un espace donné. Dans ce cas, il faut que les populations soient suffisamment petites. On peut aussi pratiquer le confinement après une campagne d’éradication, ou encore quand celle-ci n’est pas possible, ou que les ressources ne sont pas disponibles.

Ce type d’intervention demande un suivi régulier afin de contrôler toute nouvelle propagation.

Les plantes envahissantes et les changements climatiques

À cause des modifications engendrées par les changements climatiques, les risques d’invasions par les plantes exotiques envahissantes pourraient être accrus au cours des années à venir. Il faut en tenir compte, notamment en poursuivant les opérations de détection et d’acquisition de connaissances.